| A.Notions Comme nous l'avons         expliqué précédemment,  le réassureur perçoit   une prime de         la cédante;En contrepartie, il s'engage à payer, à   hauteur d'un montant         préfixé, les sinistres  qui surviendront. Après avoir parcouru la notion de sinistralité,   attardons-nous sur celle de la prime. La prime encaissée début d'année doit   couvrir,   à l'idéal, la valeur des sinistres potentiels survenus au   cours du traité. Le   réassureur ne couvre qu'une partie du portefeuille   de la cédante.  Il ne   touchera, dès lors,qu'un pourcentage des primes   perçues par celle-ci,   c'est-à-dire un pourcentage du  GNPI (Gross Net   Premium Income). Le GNPI est l'encaissement des primes que la   cédante perçoit de ses polices originales.  La prime que perçoit le réassureur a été   calculée sur base d'un taux prédéfini lors de la négociation .  Taux * GNPI = prime réassureur Ex. Le taux de prime est de 1.233 % et le GNPI   cédé au contrat en XL s'élève à 35.685.758 € Le réassureur percevra une prime de 440.005 €.  Cependant, dans ce cas-ci, il s'agit du GNPI   calculé à l'expiration de la période du traité. En début de période, il est en effet   impossible   pour une cédante de fixer le montant final du GNPI. Le   nombre de polices étant   trop important , le GNPI fluctue tout au long   de l'année. Pour éviter que le réassureur ne   perçoive la   prime en fin d'année uniquement, la réassurance a prévu   des acomptes. Ces   acomptes sont appelés "primes déposées" (deposit   premium) et sont basés sur le   GNPI estimé. Il s'agit d'acomptes fixes versés à   échéances   diverses (trimestriellement ou semestriellement) qui seront   déduites lors de   l'ajustement final de fin d'année, sur base du GNPI   réel. Reprenons notre exemple:  La cédante estime en début d'année un GNPI de   33.280.000 € et verse 4 acomptes de 100.000 € . En fin d'année, le réassureur reçoit   un   ajustement stipulant un GNPI de 35.685.758 € . La prime de  440.005   €   constitue la prime finale en fin de période . Le réassureur percevra le 31/12 une somme de   440.005 € - 400.000 € = 40.005 €. Il s'agit de    l'ajustement de prime de fin d'année. La "minimum and deposit   premium"(MDP) Comme son nom l'indique, la prime   totale ne   peut être inférieure au montant préfixé, même si   l'ajustement de fin d'année est   en deçà de celui-ci.    B. Les primes de reconstitution Aucune cédante n'est en mesure de certifier le   nombre de sinistres qui affectera son traité .   Cependant, la cédante doit bien estimer la sinistralité potentielle, car   au-delà de la limite fixée dans l’excess of loss, le réassureur n’interviendra   plus.     Compte tenu des   difficultés d’estimation des sinistres qui vont survenir, la     réassurance a prévu des reconstitutions de la couverture. Il s'agit de   prévoir, après un sinistre total, la possibilité de   reconstituer la   couverture . En d'autres mots, le réassureur interviendrait   plusieurs   fois . Ce nombre étant défini par le nombre de reconstitutions.  Puisque le réassureur intervient plusieurs fois, la prime sera versée plusieurs   fois.  Celle-ci est   versée en fonction des sinistres survenus et payés.    Une   reconstitution de couverture implique donc une reconstitution de prime   (rec :   reinstatement). Exemple : un traité XL de 5.000.000 € XS   1.000.000 €. Le traité prévoit une reconstitution à 50% et une à 100%  Dans l’exemple   qui nous occupe, nous constatons que la couverture (la limite)   peut   être redéfinie – reconstituée deux fois.   « 1ère Rec : 50 % »   signifie   que la couverture de 5.000.000  sera reconstituée moyennant   paiement   de  50% de la prime   (actuellement fixée à la MDP mais également   ajustée au 31/1 – ajustement de Rec).  La seconde Rec sera réalisée   moyennant paiement de 100% de la   prime.  A chaque survenance de     sinistre à payer, la rec sera obtenue par l’application de la   formule suivante :        
  On reconstitue la prime au pro rata des sinistres payés .  Reprenons notre   exemple (5.000.000 €XS 1.000.000 € ): imaginons qu'il n'y ait pas de     primes de reconstitution et que le traité soit touché par trois   sinistres : 
                                       Sinistre A 6.500.000 € Sinistre B 1.500.000 € Sinistre C 3.200.000 €  Dans ce cas, le   réassureur versera une indemnité de 5.000.000 € qui concerne     uniquement le sinistre A puisque on atteint la limite.  Par contre, le   traité prévoit deux reconstitutions. La cédante triple la   limite, non   pas pour obtenir une limite de 15.000.000  €, mais 3 X 5.000.000  €.Ce qui signifie que nous limiterons   toujours le sinistre A à 5.000.000 €   d'indemnité mais que nous   interviendrons aussi pour 2 nouvelles limites de   5.000.000 €.
  Dans notre cas,   nous verserons une indemnité pour le sinistre A de 5.000.000 €   , une   indemnité pour le sinistre B de 500.000 € et une indemnité de   2.200.000 € pour le sinistre C.  Notre engagement s'élèvera à 7.700.000  €, donc en deçà de la limite totale de    15.000.000  €.   La valeur de la   première reconstitution à 50% signifie que la prime correspondra   à 50%   de la deposit premium et non la limite.  Dans notre exemple, la Rec sera calculée pour chaque sinistre  payé.      Compte tenu des 2 Rec, la limite totale des incurred est de : 3 fois 5.000.000   €.  Parcourons la suite des   exercices en reprenant les primes : Après ceci, nous allons voir la notion d'Annual   Aggregate deductible (AAD) dans l'XL.     |